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mardi, 15 novembre 2005

Faire son compost

Le compost est un engrais naturel issu de la décomposition de déchets organiques. Tous les possesseurs de jardin peuvent le fabriquer, une solution à la fois écologique et économique, puisqu’il limite la nécessité d’acheter des fertilisants chimiques tout en réduisant la quantité d'ordures ménagères à traiter. À l’échelle d'une commune, l’économie est loin d’être négligeable... d'autant que même des lotissements sans jardin peuvent fabriquer du compost pouvant servir aux espaces verts publiques.

Tous les déchets organiques biodégradables peuvent ainsi être compostés, soit près de 30 à 45 % de votre poubelle (épluchures, pain, coquilles, thé…), sans oublier les déchets du jardin (herbes, feuilles mortes, branches broyées…). En théorie, les papiers et cartons (sauf glacés et plastifiés) peuvent être inclus, mais les produits chimiques qu’ils contiennent (ex. encres, agents de blanchiment) rendent leur usage problématique. Je recommande de ne composter que les mouchoirs, le carton type rouleau de papier toilette et le papier recyclé non imprimé.

Mode d'emploi
- Choisissez un coin éloigné de votre jardin (pour éviter tout risque de parfumer votre maison). Vous pouvez faire du compost à même le sol ou dans un bac (silo en bois, grillage bâché, composteurs fermés en plastique ou en bois).

- Mettez-y vos déchets sans les tasser en les recouvrant pour accélérer la décomposition et les protéger d’un excès d’humidité (pluie) ou de sécheresse (soleil, vent). Votre compost doit rester ni trop sec (processus stoppé), ni trop humide (mauvaises odeurs). Mélangez les différentes catégories de déchets et brassez les régulièrement pour éviter les mauvaises odeurs.

Il faut au minimum 2 mois avant d'utiliser le compost en couverture de sol (pour protéger la terre et limiter les mauvaises herbes) mais au moins 6 mois pour une utilisation en tant que terreau.

Pour plus d’info, retrouvez la fiche de l’ADEME : « Le compostage individuel – faire son compost, c’est facile ».

vendredi, 11 novembre 2005

Calculez vos émissions de carbone

Savez-vous qu’un aller-retour Paris-New-York, ce sont plus de 11.000km, soit 1,84 tonnes de CO2 par passager? C'est autant que les émissions produite par l'usage moyen d'une voiture pendant 1 an ! Pour évaluer votre "production" personnelle, calculez votre bilan carbone en ligne sur le site CO2 solidaire (voyages en avion et trajets en voiture).

Outre cette simulation, l’intérêt du site est de pouvoir ensuite vous permettre d’agir. En effet, le CO2 que vous produisez représente un impact environnemental qui a donc un coût. Ainsi, une somme est calculée en fonction de vos résultats: le site vous propose ensuite d'investir cette somme en permettant de financer un projet de développement pour économiser du CO2 au Sud (Afghanistan, Cambodge, Maroc, Inde...) et aider des populations défavorisées.

Notons au passage que les informations et les calculs sont basés sur des données issues de sources fiables et récemment confirmées par l'IFEN (Institut Francais de l'Environnement). Un autre site du même genre est disponible en anglais et en allemand (Atmosfair)

mercredi, 02 novembre 2005

Protéger l'hippocampe aux Philippines

Les hippocampes séchés sont très utilisés en médecine chinoise. Avec le boom économique chinois, leur consommation a décuplé entre les années 1980 et 1990 et cet animal est aujourd’hui en voie de disparition. Malheureusement, face à cette manne financière, les petits pêcheurs (dont les ressources marines sont généralement les seuls maigres revenus) tâchent de capturer toujours plus d'hippocampes.

Handumon, petit village au centre des Philippines, n’a pas échappé à cette surpêche… mais contrairement aux autres villages alentours, Handumon a eu la chance d’accueillir Amanda Vincent, une biologiste venue étudier l’hippocampe à la fin des années 80. Effarée par l’ampleur du désastre mais reconnaissant le rôle majeur de cette pêche pour les gens pauvres (interdire les captures du jour au lendemain leur serait catastrophique), elle lance en 1995 le premier projet de conservation de l'hippocampe au monde avec l’aide de la Fondation Haribon, pour aider les villageois à gérer de façon durable leurs propres ressources marines.

Le projet a engendré plusieurs mesures de conservation, dont l'installation de parcs de paternité pour les hippocampes mâles transportant les œufs fécondés dans des poches incubatrices. Les pêcheurs philippins ont appris à reconnaître les hippocampes gestants pour les épargner et les placer dans des cages marines où ils séjournent jusqu'à l'éclosion des œufs, avant d'être vendus, permettant entre-temps aux jeunes de s'échapper pour recoloniser les récifs. A cette fin, les pêcheurs ont bénéficié d’une aide des biologistes pour reconnaître les animaux, les peser (et les relâcher si nécessaire) – fournissant en même temps des données précieuses sur les peuplements d’hippocampes. Un sanctuaire marin a ensuite pu être installé où les espèces sont protégées et surveillées constamment.

Enfin, l’éducation de la population et l’apprentissage de la gestion des ressources naturelles ont aussi été intégrés au projet, prenant en compte les différents rôles masculins et féminins au sein du village pour mieux profiter de la contribution des femmes à la production de revenu dans les villages de pêcheurs, aidant les villageois à réduire leur dépendance à l'égard de la capture des hippocampes. Cette analyse a d’ailleurs soulevé les problèmes de pénurie d'eau potable et de services de santé publique, comme la planification des naissances.

Le projet de conservation de l'hippocampe a connu un tel succès qu'il a été étendu à six autres municipalités qui comptent au total une population d'environ 150 000 personnes. Aujourd’hui, le projet a été englobé dans un Projet d’envergure international et portant sur la conservation marine (Project Seahorse Foundation for Marine Conservation), regroupant plus de 40 chercheurs travaillant sur tous les continents.

vendredi, 28 octobre 2005

Animal sauvage blessé : gestes d’urgence

Il n’est pas rare de trouver un animal blessé, surtout dans la campagne. Rapaces, cervidés, passereaux… sauriez vous que faire si l’occasion se présente ? Sachez qu’il existe des centres de soins, réunis sous l’égide de l’Union Nationale des Centres de Sauvegarde de la faune sauvage. Je me permets donc de retranscrire les réflexes à avoir si vous vous retrouvez face à un animal blessé.

Tout d’abord, manipulez l’animal avec des gants ou en l’enveloppant dans un vêtement épais. Faites particulièrement attention aux serres, bec (échassiers), crocs, griffes, pattes et bois (cervidés), pour ne pas risquer de vous blesser.

Placez ensuite l’animal dans un carton avec du papier absorbant au fond et laissez-le au calme. Ne placez pas un oiseau sauvage dans une cage ou un clapier où il aggravera ses blessures et abîmera son plumage.

Prévenez rapidement le centre de Sauvegarde de la faune sauvage le plus proche (listes des centres) afin que l'animal soit soigné au plus vite. Au delà de deux jours sans soins, les chances de relâcher un oiseau victime d’une fracture sont quasiment nulles. Ne lui donnez rien à manger ni à boire sans avoir téléphoné au centre au préalable pour leur demander conseil. Tout comme les humains, prodiguer des soins soi-même sans connaissance peut laisser des séquelles. Néanmoins, voici les gestes essentiels à respecter pour les oiseaux :

- Si son aile est pendante, n’utilisez pas de sparadrap, immobilisez-la le long du corps avec du scotch, qui n’adhère pas aux plumes.
- Nettoyez la plaie avec du Mercryl uniquement.
- Ne le gavez jamais et ne le forcez pas à boire.
- Laissez à disposition des rapaces ou des mammifères carnivores, quelques dés de viande rouge crue.

ATTENTION

Les faons de chevreuil et les jeunes rapaces nocturnes ne sont presque jamais abandonnés. Pour les premiers, éloignez vous rapidement et tentez de percher les seconds hors de portée des prédateurs ou dans leur nid s’il est accessible.

Enfin, pour ceux qui aurait envie d’aller plus loin, un livre est paru en 2003 "Recueillir et soigner les petits animaux sauvages" (collec. Delachaux et Niestlé).

vendredi, 21 octobre 2005

"La Répoubelle", un journal de quartier pour l’environnement

Habitant de Schiltigheim, dans le Bas-Rhin, Pierre Souchar en a eu assez de lire les journaux municipaux peu motivés par les problématiques environnementales tout en constatant une mise en place du tri sélectif dans la plus grande indifférence de ses voisins.

Loin de rester témoin passif, il eut alors l’idée de créer un journal pouvant servir de "lien social" entre voisins : "La Répoubelle", dont le 1er numéro est sorti en juin 2004. Pourquoi ce titre, mélange de République et de Poubelle ? Selon l’auteur, « si nous ne sommes pas contents de notre république, c'est aussi un peu à nous de nous bouger pour qu'elle ne devienne pas une poubelle, et [pas seulement] du point de vue des déchets matériels ». Le thème principal vise la problématique des déchets (tri sélectif, réduction des ordures, danger des produits toxiques…). La plupart des informations sont glanées sur le net puis approfondies, quand besoin il y a, par des spécialistes.

Grâce au concours "Coup de chapeau de Victor" organisé par le journal "les Dernières Nouvelles d'Alsace" et une entreprise d'assainissement récompensant une action pour l'environnement, Pierre Souchar a remporté un chèque de 1000 € et un petit coup de pub dans ledit journal.

10 numéros plus tard (environ 1 par mois), sans autre subvention ni publicité (le journal est gratuit), le nombre de lecteurs n’a cessé de croître : entre la diffusion du journal imprimé sur papier recyclé de porte à porte (déposé uniquement après accord du propriétaire) et une diffusion en ligne (200 personnes inscrites), La Répoubelle touche aujourd’hui plus de 500 lecteurs.

L’ambition de l’auteur? Apprendre à « mieux consommer pour moins polluer », mais aussi que «de nouvelles "Répoubelles" se créent un peu partout en France, dans le monde, dans la langue et le langage le plus proche des gens».

Habitants de quartiers, à vos plumes !

Consulter le site internet.

mercredi, 19 octobre 2005

Un site éducatif : L’Agence Européenne pour l’Environnement

En 2004, L’Agence Européenne pour l’Environnement a lancé une section "junior" à destination des 10-14 ans, proposant aux visiteurs de devenir des "éco-agents" représentés sous les traits de personnages de bande dessinée. Les jeunes agents se voient alors confier des missions dans différents domaines : produits chimiques, transports, eau, air et changement climatique.

Disponible dans toutes les langues officielles de l’Union Européenne, le site a déjà attiré plus de 60.000 visiteurs (Pour accéder au site de l'Agence Européenne, cliquez ici). Le jeu Honoloko a aussi été développé, une sorte de parcours où les bonnes réponses aux questions posées vous permettent de progresser. Divers thèmes environnementaux sont abordés dont les économies d’énergies, les dérives de la consommation, le gâchis d’eau…

Voilà 2 moyens extrêmement ludiques de découvrir les difficultés à surmonter pour préserver l’environnement. Ce sont aussi des approches pouvant être facilement mises en œuvre dans le cadre scolaire.

jeudi, 06 octobre 2005

Enseigner l’environnement : ressources pour enseignants

L’éducation à l’environnement dès le plus jeune âge est essentiel pour faire évoluer les mentalités "en douceur".C’est le concept opposé à la répression – parfois la seule alternative pour des résultats à court terme, mais dont l’efficacité s’amenuise au cours du temps.

Un phénomène normal car pour "automatiser" des gestes, il faut apprendre tout en comprenant les tenants et les aboutissements, comme un instrument de musique. Obliger en punissant ne fait que braquer les esprits. Levez la sanction et tout le travail est à recommencer.

Malheureusement, l’éducation à l’environnement demeure encore honteusement absente des programmes scolaires en France. Seules quelques notions sont enseignées en Biologie et en Géographie, dont la qualité dépend massivement de la motivation des professeurs, leur formation en ce domaine étant d’autre part quasi-inexistante chez les jeunes profs (ne parlons même pas des plus âgés).

Alors, à tous les enseignants, vous avez le devoir de transmettre un savoir, l’environnement doit en faire partie, il en va du bien-être futur de notre humanité. Voici donc quelques sources pour vous aider : le site de La main à la pâte présentant une multitude d'activités à mettre en place dans diverses disciplines, le site de l’Unesco pour l’éducation et des ressources pour l’éducation à l’environnement présentées par l’Association Nature et Formation dans les Alpes Niçoises.